Ma première participation au protocole de comptage des crapauds
Pour ma première action en tant que bénévole à ASTERS, j’ai eu l’occasion de participer au protocole de comptage des crapauds à la Réserve du Bout du Lac.
Le but de la mission ? Étudier l’impact de la mise en place d’un crapauduc sur une zone de migration des crapauds durant la période de reproduction.
Comment faire ? La première étape est d’installer des seaux et filets à chaque sortie du crapauduc, pour capturer les crapauds l’ayant traversé.
Comment compter ? Chaque matinée de février à avril, par groupe de deux bénévoles, nous comptons la faune présente dans les 10 seaux répartis le long de la route : crapauds mâles/femelles ou en couples, mais aussi autres amphibiens et micro-mammifères. Équipés de gants, de gilet jaune, de feuille de comptage et de seau, les bénévoles ne passent pas inaperçus aux abords de cette route très passante.
ASTERS a organisé une courte formation avant de lancer le top départ des comptages, ce qui m’a permis de combler un manque total de connaissances sur les amphibiens : « La grenouille n’est pas la femelle du crapaud, ce sont deux espèces bien distinctes », « le mâle est beaucoup plus petit que la femelle », « les crapauds ne sautent pas et vivent la plupart du temps sur terre et non dans l’eau »… Je viens de loin ! Nous apprenons entre autres à différencier les crapauds, grenouilles, tritons et salamandres, mais aussi à reconnaître les crapauds mâles qui ont des callosités noires au niveau des pattes avant. À l’issue de cette matinée, le protocole à suivre est bien plus clair dans mon esprit, et je vais pouvoir me coucher moins bête. Il me tarde de commencer !
Le jour du comptage, je rejoins à 8h30 pétantes ma binôme Dominique, qui était déjà bénévole avant la création du crapauduc et qui est plus que rodée sur le sujet. Mon premier « contact » avec les crapauds est surprenant : je me rends compte que ces amphibiens sont finalement bien mignons vus de près, avec leurs yeux captivants, et émettent même des sons bien loin du « COAAA » attendu. Les mâles sont cramponnés à leur femelle, et se laissent promener tranquillement, c’est assez drôle.
Bilan du comptage : 23 crapauds comptabilisés dans les seaux, aucun crapaud retrouvé écrasé sur la route, et une grande satisfaction après cette matinée écoulée. Cela me donne des idées pour Sallanches, où j’habite. J’irai prospecter au niveau des routes proches des zones humides dans les jours qui arrivent.
À refaire sans hésiter !
Protocole 2024 : des crapauds à puces !
250 crapauds sont interceptés en amont du crapauduc pour être « pucés » afin de pouvoir étudier leur migration.
La mission des bénévoles est un peu plus longue que d’habitude. Nous répertorions les migrants en sortie de crapauduc et nous les scannons pour identifier ceux qui ont été « pucés » ; puis nous les relâchons afin qu’ils poursuivent leur chemin vers leur mare de reproduction.
Ensuite, côté forêt, il nous faut libérer les crapauds retenus par un filet. Les jours de grands passages, les scientifiques viennent pour l’opération « puçage ».
Le but de cette expérimentation est de recueillir des données sur le parcours, le temps de traversée ainsi que sur le retour vers la forêt.